La crise sanitaire n'a en rien entamé l'intérêt des investisseurs pour l'immobilier ! La pierre, toujours stable, reste plus que jamais une valeur refuge. Mieux encore : les bouleversements de ces derniers mois ont entraà®né une multiplication des nouveaux projets liés au logement. C'est donc dans un optimisme constant que les investisseurs se fient à l'immobilier, et ce malgré la crise.
Comment évolue le marché de l'immobilier en cette période de crise sanitaire ?
Des taux de crédit engageants
Depuis le début de la crise sanitaire, les taux de crédit immobilier sont très bas. Cette situation est stable, et donc un terreau propice à l'investissement immobilier.
Les banques n'ont pas profité de la rentrée pour baisser leur grille de taux de crédit immobilier. Elles ont surtout continué à appliquer assez strictement les recommandations du Haut Conseil en stabilité financière (HCSF). Les conditions restent : au moins 10 % d'apport personnel, très peu de prêt sur plus de 25 ans, taux d'endettement maximum à 33 %, etc.
La flambée des prix de l'immobilier
Cependant, cette dynamique propice à l'investissement est contrebalancée par la très forte hausse des prix de l'immobilier. Cette tendance est généralisée et touche toutes les grandes villes françaises. Cette hausse combinée à la crise économique rend les investissements plus difficiles. Les banques ne simplifient pas les choses en étant beaucoup plus sélectives dans l'accès au crédit, ce qui exclut les ménages les plus touchés par la crise.
Une action législative soutenue pour l'investissement
Les législateurs ont tout de même choisi de donner un coup de pouce aux investisseurs potentiels. En effet, les députés ont voté un amendement le 2 octobre 2020. Il permet à tous les particuliers de changer d'assurance de prêt immobilier à tout moment. C'est donc dans le prolongement de la loi Hamon et de l'amendement Bourquin un vrai effort d'aide à l'investissement dans l'immobilier.
Par ailleurs, le dispositif Pinel et le prêt à taux zéro devaient initialement prendre fin au 31 décembre 2021. Cependant le gouvernement a annoncé que ces dispositifs allaient être prolongés et améliorés à partir du 1er janvier 2022. Ceci devrait permettre de donner de la visibilité et de la stabilité au secteur de la construction de logements. Il faut dire que le marché de l'immobilier neuf est fortement dépendant de ces aides de l'à‰tat.
Comment réagissent les investisseurs de l'immobilier à cette crise ?
Le moral des investisseurs français semble peu affecté par la crise sanitaire. Ainsi, près des 3/4 (73 %) des investisseurs locatifs interrogés déclarent avoir confiance dans l'aboutissement de leur projet immobilier. Ce chiffre recule depuis le mois d'avril. Bien que la moitié des projets soit impactée, beaucoup d'investisseurs pensent que c'est le bon moment pour acheter en vue de louer.
Cet enthousiasme s'explique notamment par la baisse continue des taux d'intérêt. En dépit de la crise, la perspective de crédit ne change pas chez les investisseurs. En effet, ils sont près de 9 sur 10 à prévoir de souscrire un prêt immobilier pour financer leur acquisition.
Cette passion immobilière française fait de la pierre une valeur refuge. Rien d'étonnant, donc, à ce que 8 investisseurs sur 10 continuent de considérer l'immobilier comme étant le placement le plus attractif depuis le début de la crise sanitaire.
De fait, les investisseurs se montrent plutôt optimistes quant à la situation actuelle ! 61 % d'entre eux estiment même que cette crise pourrait susciter de nouvelles opportunités. En effet, entre la banalisation du télétravail, le regain d'attractivité des villes moyennes, et les envies de verdure et d'extérieur des Français, la crise sanitaire a incontestablement rebattu les cartes du marché de l'immobilier.
Pour 44 % des investisseurs, l'objectif est de se constituer progressivement un patrimoine. 28 % des investisseurs préparent leur départ à la retraite et c'est la volonté de laisser un héritage qui motive 16 % d'entre eux.