La surestimation immobilière consiste à augmenter, parfois de plusieurs dizaines de milliers d’euros, le prix d’un bien par rapport à sa valeur réelle. Cette surestimation avoisinerait en moyenne les 5,2% en France, et a notamment fait l’objet d’un scandale récemment avec un agent immobilier qui a écopé d’une amende de 300 000€ pour avoir gonflé une estimation de plus de 150 000€.
Qu’est ce qu’une surestimation immobilière ?
L’estimation d’un logement est une étape cruciale dans le processus de vente. Pour ce faire, vous pouvez la réaliser vous même, en ligne ou avoir recours à un professionnel de l’immobilier, qui reste l’option à privilégier. Le risque justement d’estimer soi-même son bien immobilier est de le surestimer.
En effet, bien souvent l’affect entre en compte dans l’évaluation et amène le particulier à gonfler le prix de vente. Si la surestimation est donc généralement le fruit d’une évaluation subjective du propriétaire, il arrive que ce soit l’agent immobilier qui tente de s’éloigner des prix du marché pour obtenir un mandat exclusif et penser avoir une plus-value supérieure sur le bien.
L’importance d’une estimation juste
Réussir l’estimation de son logement est une étape importante pour vendre son bien dans les plus brefs délais. Il est nécessaire d’être rigoureux afin de vous placer dans les prix du marché et ne pas surévaluer (ni sous-évaluer !) votre logement. Il faut fixer le juste prix immédiatement puisque la meilleure offre à souvent lieu à l’arrivée du logement sur le marché, grâce à l’effet de nouveauté qui attire davantage.
Pour réaliser une estimation juste, de nombreux critères entrent en compte tels que les caractéristiques du bien mais aussi la localisation ou encore l’environnement. D’autres critères annexes ont leur importance tels que l’exposition au soleil, les équipements ou encore la présence d’une piscine.
Quels sont les risques d’une surestimation ?
Ne pas trouver d’acquéreurs
En annonçant un prix trop haut pour un bien immobilier, les acquéreurs seront immédiatement dissuadés. Le bien mis en vente sera donc sur le marché un bon moment et perdra de la valeur au fur et à mesure du temps. On dit que cette situation produit donc un attentisme des acquéreurs. Ainsi le logement ne sera pas visité et risque même de ne jamais se vendre à ce prix.
Des négociations drastiques
Si le bien est au-delà des prix du marché, les seuls potentiels acquéreurs voudront sévèrement en négocier le prix. De plus, si cela arrive alors que votre bien est depuis longtemps sur le marché et perd de la valeur, les acheteurs seront conscients que vous n’arrivez pas à vendre votre bien et se permettront de le négocier d’autant plus.
Cette situation placera alors le propriétaire dans une position délicate et l’effet escompté de la surestimation sera inverse puisqu’il perdra finalement de l’argent sur sa vente.
Le risque pour l’agent immobilier
En gonflant artificiellement le prix d’un logement, l’agent immobilier expose toute sa profession à une perte de crédibilité. C’est également une technique perdante pour l’agent immobilier qui se verra obligé de faire une concession sur ses honoraires afin de faciliter la transaction. En plus de donner une mauvaise image à la profession, il s’avère que la surestimation ne crée pas cette « sur-plus-value » attendue par l’agent immobilier. Aider le client en fixant avec lui le juste prix est toujours un pari payant en termes de satisfaction client et donc un intérêt relationnel mais aussi financier sur le long terme.
Conclusion
Ainsi la surestimation immobilière désavantage à la fois l’acquéreur, le vendeur mais aussi le professionnel. C’est toutefois une pratique durement pénalisée par la loi et réprimée par la grande majorité des agents immobiliers, présents pour vous aider à fixer le meilleur prix pour vendre votre bien efficacement.