Bulle immobilière ou véritable évolution des prix ? Depuis 2015, les prix sur le marché de l’immobilier sont en constante augmentation. L’année 2020 confirmera-t-elle cette tendance observée déjà depuis plusieurs années ?
Grce à différentes estimations et un décryptage du marché de l’immobilier, Liberkeys vous offre aujourd’hui un topo des prix sur le marché pour 2020.
Un marché et une évolution des prix hétérogènes
Après une baisse continue des prix entre 2011 et 2014, le marché immobilier français est depuis 2015 poussé par une inflation galopante.
Toutefois, le marché n’évolue pas de manière homogène. Les évolutions des prix diffèrent en effet selon les zones. Les prix en villes ou dans les campagnes évoluent différemment. Et même au sein des grands villes, les tendances diffèrent.
Si certaines grandes villes ont encore le vent en poupe, d’autres ayant connu une augmentation des prix pendant plusieurs années ont déconnecté les prix de la pierre de toute réalité.
À Lyon, les prix sont toujours en nette croissance. Avec une augmentation de près de 5 % l'an dernier selon Capital, la capitale du Rhône talonne ainsi Bordeaux parmi les villes les plus chères de France. Cette tendance devrait se poursuivre en 2020.
Dans le même temps, après une augmentation folle des prix, le marché se stabilise à Bordeaux. Les prix devraient même baisser pour retrouver une certaine normalité. Une véritable bulle immobilière semblait s'être créée en quelques années dans la belle endormie.
Selon de nombreux experts, les prix devraient augmenter en 2020. Sur le marché des appartements anciens, la hausse est estimée à 5 % sur l'année. En 2019, le prix de l’immobilier ancien avait augmenté en moyenne de 4 % avec une hausse avoisinant les 5 % en Île-de-France.
Cette hétérogénéité est encore plus flagrante quand on compare les grandes métropoles aux zones rurales.
Ces villes poussées par l'inflation
Parmi les grandes villes où la tension inflationniste devrait se retrouver en 2020, on peut notamment citer Lyon, Lille ou Nantes. A Nantes les prix devraient augmenter de près de 9 % en 2020. Déjà en 2019, les prix du neuf et de l’ancien avaient augmenté dans la ville confirmant une tendance observée depuis plusieurs années.
Avec un fort déséquilibre entre le nombre d’acquéreurs et le nombre de vendeurs qui ne devrait pas s’estomper en 2020, les prix devraient donc continuer à augmenter dans les zones tendues.
L’inflation des biens est liée à une demande supérieure à l’offre de biens présents sur le marché. Cette disparité s’observe dans de nombreuses villes et explique cette prévision d’augmentation des prix en 2020. A l’inverse dans les zones rurales, la faible demande pousse les prix à la baisse.
Les zones rurales, une évolution des prix particulière
Souvent excentrées et loin des bassins d'emplois, les petites villes et campagnes souffrent de l'exode rural. Dans la Creuse, le prix de la pierre a baissé de près de 6 % en cinq ans.
Cette tendance à la baisse ne se retrouve pas seulement dans les zones rurales. En effet, dans des villes comme Amiens ou Metz les prix ont également tendance à baisser. Ces deux villes pourtant habitées chacune par plus de 100 000 habitants souffrent d'une conjoncture économique défavorable.
Les campagnes ne sont ainsi pas les seules zones touchées par cette baisse des prix, certaines villes intermédiaires le sont elles aussi.