Les punaises de lit sont en recrudescence ces dernières années en France. Le gouvernement avait déjà lancé en février 2020, un plan de prévention et de lutte contre ces nuisibles. Mais un rapport parlementaire publié en octobre dernier recommande d’aller plus loin pour enrayer cette infestation galopante. Chez Liberkeys on vous explique tout !
Pourquoi les punaises de lit réapparaissent-elles ?
Alors qu'elles avaient pratiquement été éradiquées en France au milieu du XXe siècle, le ministère constate une recrudescence, à partir des chiffres remontés par les professionnels de l'extermination des parasites. Selon eux, 400 000 sites, parmi lesquels figurent des logements mais aussi des hôtels, ont été traités en 2018, dernière année de référence, soit presque un tiers de plus que l'année précédente.
La recrudescence de ces insectes s’explique notamment par l’augmentation des échanges mondiaux et le tourisme de masse. Nous voyageons de plus en plus et sans le savoir nous ramenons avec nous ces petites bêtes invisibles à l’œil nu.
Pourquoi craindre les punaises de lit ?
Les punaises de lit sont de petits insectes qui aiment se nicher dans des recoins abrités de la lumière, comme les matelas, les fauteuils ou les meubles en bois. Ces insectes se développent extrêmement rapidement. Une femelle peut en effet pondre entre 200 et 500 œufs dans sa vie à un rythme de cinq à quinze par jour.
La nuit, elles se nourrissent du sang humain. Leurs piqûres provoquent des démangeaisons très fortes, mais elles ne transmettent pas de maladies. Certaines personnes peuvent toutefois faire de fortes réactions allergiques.
L'absence de punaises de lit comme d'animaux nuisibles est d'ailleurs un des critères, établis par la loi Elan, d'un logement décent. En cas d'infestation d'un logement, il est nécessaire de procéder à des mesures strictes pour limiter leur prolifération jusqu'à l'élimination.
Punaises de lit, un enjeu de santé publique ?
Si le sujet des punaises de lit mobilise désormais jusqu'au gouvernement, cela fait près d'un an qu'il émerge plus largement dans le monde politique. Début février, Benjamin Griveaux, se prononçait pour un "service public municipal" contre les punaises de lit.
Avant que des figures de la majorité se saisissent du sujet, c'est d'abord l'opposition de gauche radicale, chez les Insoumis, qui en a fait l'an dernier un cheval de bataille. À l'été 2019, les députés insoumis demandaient à reconnaître les infestations de punaises de lit comme un enjeu de santé publique, exigeant du gouvernement un "plan d'urgence national d'éradication".
C'est, plus spécifiquement, la députée Mathilde Panot qui porte le sujet, au point de participer elle-même à plusieurs opérations de porte-à-porte aux côtés d'associations, en particulier dans la banlieue marseillaise.
En février dernier, le gouvernement s'est enfin emparé du sujet et a lancé un plan contre les punaises de lit.
En quoi consiste le nouveau plan du gouvernement ?
Le plan mis en place en février 2020 a deux aspects : l’information des citoyens et l’encadrement des professionnels.
Le gouvernement a donc lancé une campagne d'information, avec un numéro (0.806.706.806) et un site dédiés. Il comptait aussi demander aux professionnels de se structurer, avec un label à la clé, et prévoyait le lancement prochain d'une mission à l'Assemblée nationale pour étudier d'éventuelles évolutions législatives.
Le rapport d’octobre 2020 souhaite, lui, aller encore plus loin en poussant le développement et la professionnalisation de la filière de traitement et de diagnostic. Ces filières apparaissent donc comme une des priorités pour combattre plus efficacement ces parasites. Dans le détail des recommandations, le rapport plaide la mise en place de formations certifiantes pour les entreprises de traitement.