Comme pour beaucoup de grandes villes françaises, l’heure est au vert à Montpellier. Le 28 juin dernier, Michaël Delafosse candidat socialiste rallié à Europe Ecologie Les Verts (EELV) remporte très largement la municipalité. Avec 47,23% des voix, il s’installera donc pour les six prochaines années à la tête de la ville. Mais alors quel avenir attend l'immobilier Montpelliérain ? On vous explique tout.
Une ville nature
La victoire du Maire entrant a été sans conteste. Pour cause, son union à EELV durant toute sa campagne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette alliance n’était ni formelle ni purement stratégique. Le programme immobilier de Michaël Delafosse est bel et bien 100%vert.
En effet, afin de lutter contre les îlots de chaleur et contre la bétonisation de la ville, l’implantation d’espaces verts sera de mise dans tous les nouveaux projets immobilier, que ce soit au Centre de la ville ou en périphérie. Végétalisation des espaces publics, jardins, multiplication des terrains pour l’agriculture urbaine, tous les moyens sont bons pour donner un nouveau souffle à l’immobilier Montpelliérain. Objectif, atteindre la plantation de 50 000 arbres avant 2030.
Le maire fraîchement élu appelle par ailleurs à une mobilisation des acteurs de l’immobilier dans la recherche de solution contre l’artificialisation des sols.
Un contrôle renforcé des permis de construire et des projets de construction
L’élection du nouveau maire n’a pas été des plus rassurantes pour les professionnels de l’immobiliers et de la construction. En effet, avec une baisse de 70% des ventes de l’immobilier suite à la crise sanitaire récente un ralentissement des projets de construction effraie. Et il est vrai que le discours adopté par Mr Delafosse n’est pas en faveur de la construction.
S’il admet cependant la nécessité de plus de logement dans la métropole, il appelle à trouver une méthode d’ensemble. Ainsi, la nouvelle municipalité privilégiera la rénovation d’anciens logements. Autre point fort du programme immobilier de Delafosse, l’encadrement de la construction et des prix fonciers. A midi-libre il confie : « la lecture de la DIA (Déclaration d’Intention d’Aliéner), ou du stratagème juridique pour contourner la DIA sera très suivi, parce que nous avons des prix de sortie qui ne correspondent plus, vous le savez, aux prix de marché. » avant d’ajouter « La concurrence que se livrent les promoteurs à la surenchère foncière ne peut plus tenir. »
La création de nouveaux projets de construction dans la ville semblerait donc plus difficile qu’auparavant. Mais si Michaël Delafosse se montre très vigilant sur l’octroie de nouveaux permis de construction de logements, il n’abandonne pas le secteur du BTP sur lequel il compte grandement pour de nombreux projets.
Moins construire, pour construire mieux
La priorité du mandat côté immobilier, sera la rénovation des logements afin de faire de la ville une référence en termes de qualité et d’innovation. Le but est donc de se tourner vers l’écologie dans toutes les constructions montpelliéraines.
Le BTP sera aussi mis au service de nouveaux projets axés sur la solidarité. Au programme côté immobilier par exemple :
- La création de Maisons médicales : Le but sera ici d’élargir l’offre de soins pour les Montpelliérains, notamment dans les quartiers prioritaires de la Politique de la Ville. Ces Maisons médicales permettront ainsi de désengorger les services du CHU de Montpellier.
- L'encadrement des loyers : Ce dispositif déjà mis en place dans de nombreuses zones tendues françaises permet de limiter la hausse des prix de l'immobilier afin de rendre l'accès au logement possible pour tous.
- Favoriser la création d'habitats participatifs : Des lots d'habitats participatifs seront introduits dans la plupart des ZAC. Cette pratique de construction de logement consiste en un regroupement de personnes qui réfléchissent ensemble à un projet immobilier en commun et adapté à leurs besoins.
Ainsi, l'enjeu des six prochaines années sera de construire à bon escient. Et si la construction de logement sera sûrement restreinte, le secteur du BTP n'en restera pas moins mobilisés. Il participera d'ailleurs d'avantage à la réflexion, en amont, autour de la création d'une ville durable et solidaire.