Louer un bien n'est pas toujours de tout repos. Les bailleurs ont beau faire tout leur possible et même déléguer la gestion locative, des imprévus liés à la location surviennent toujours. Parfois, ils peuvent coûter très cher aux bailleurs. C'est pourquoi il convient de les prendre en compte avant de se lancer dans l'investissement locatif. Qu'il s'agisse d'incidents ponctuels, de matériel à remplacer ou de grosses interventions absolument nécessaires, les embûches sont nombreuses. Liberkeys vous explique tout sur ces imprévus générateurs de frais supplémentaires.
Parmi les imprévus liés à la location d'un bien, les petits incidents sont les plus nombreux
En moyenne, chaque année, les imprévus liés à la location d'un bien coûtent 240€ au bailleur. Ce montant n'est pas négligeable, surtout pour un bailleur qui pratique un loyer attractif. Pour ne pas se retrouver démuni face à ces imprévus, le bailleur doit donc inclure ce budget dans ses comptes. De manière générale, un bailleur doit gérer 1 à 2 imprévus par an.
Bien sûr, suivant le logement mis en location, les imprévus sont plus ou moins susceptibles de se produire. Ils sont donc extrêmement variables. Ils dépendent en particulier de l'âge du logement, de l'état dans lequel il se trouve... C'est une des raisons pour lesquelles certains préfèrent investir dans un logement neuf pour le mettre en location.
Les imprévus qui surviennent le plus souvent sont en lien avec la plomberie et le chauffage. En effet, il est rare qu'une année passe sans qu'aucun problème soit à déplorer dans ces domaines. Ils engloutissent 40% des 240€ annuels alloués à la gestion des imprévus. Parmi les autres petits travaux imprévu, on peut citer tout ce qui concerne les serrures et l'électricité qui coûtent environ 19€ par an. Les interventions sur les volets, quant à elles, reviennent généralement à 17€ par an.
Le matériel qu'il faut parfois remplacer et les charges excessives sont un trou supplémentaire dans le budget des bailleurs
Evidemment, le matériel que le bailleur met parfois à disposition dans le logement vieillit. C'est pourquoi certains propriétaires-bailleurs préfèrent louer un logement vide. En effet, l'électroménager devient vétuste. Quant il faut remplacer un aspirateur, passe encore. Mais quand c'est un réfrigérateur qui tombe en panne, par exemple, la facture explose. Il en va de même pour les meubles que le temps et l'usure endommagent. Par ailleurs, si vous avez un locataire peu soigneux, la matériel et le mobilier peuvent en pâtir. D'où l'intérêt de ne jamais négliger l'étape essentielle qu'est la réalisation de l'état des lieux.
De plus, il se peut que les charges puissent augmenter au fur et à mesure que les années passent. Les logements anciens sont beaucoup plus touchés par ce problème. En effet, les matériaux isolants perdent en efficacité, et le bien mis en location se transforme rapidement en une véritable passoire thermique. Heureusement, pour remédier à ce problème, les propriétaires-bailleurs ont droit à certaines aides de l'Etat.
De grosses interventions qui peuvent nuire à la rentabilisation d'un investissement locatif
Malheureusement, il arrive que de plus grosses interventions doivent avoir lieu dans le logement mis en location. Elles résultent de problèmes totalement imprévisibles mais qui peuvent avoir des répercussions catastrophiques. Par exemple, il peut s'agit d'un dégât des eaux. Ils peuvent arriver tous les 2 ans et demi en moyenne. Tout d'abord, ce type d'imprévus nécessite l'intervention d'un professionnel. Or, il est rare que cela coûte moins d'une centaine d'euros. De plus, les conséquences d'un dégât des eaux peuvent être encore plus coûteuses, par exemple s'il faut remplacer un parquet gondolé.
Autre problème qui ne prévient pas, les moisissures peuvent envahir un logement. Elles peuvent s'attaquer aux murs. Dans les régions humides, il faut être particulièrement vigilant à ce problème. Si un bailleur met une maison en location, le problème peut prendre des proportions insoupçonnées si la moisissure s'attaque à la toiture. Cependant, cela peut aussi être le cas en appartement. Des champignons, notamment la mérule, investissent tout, qu'il s'agisse des murs ou des combles, et les traiter peut se révéler très difficile.
Par conséquent, les bailleurs sont susceptibles d'être sollicités de façon impromptue financièrement, mais aussi personnellement ! Songez que pour régler tous ces incident, il faut faire plusieurs allers-retours et investir de son temps, parfois du carburant... On comprend mieux pourquoi beaucoup de propriétaires-bailleurs choisissent de ne pas s'occuper eux-mêmes de la gestion locative.