Le prêt relais ou prêt achat-revente, permet de financer l’achat d’un nouveau bien avant même la revente de votre ancien logement. Les fonds accordés par la banque représentent en général 50 à 80 % du prix du bien immobilier mis en vente. Cela évite ainsi les problèmes de coordination entre les deux opérations et peut vous arranger pour ne pas laisser le bien de vos rêves vous passer sous le nez !
Si cette solution semble être une formidable opportunité pour ne pas être contraint par le timing, il existe néanmoins des inconvénients de taille à la souscription d’un prêt relais. Alors, bonne ou mauvaise idée ?
Comment ça marche le prêt relais ?
Il existe plusieurs types de prêts relais différents en fonction de votre situation, qui sont les suivants :
- Le prêt relais achat consiste à faire racheter son prêt par une banque. Cela peut vous être utile dans la situation où vous atteignez le taux maximum d’endettement de la seule mensualité du prêt relais. Ainsi cela permet de réduire les mensualités grâce à un allongement de la durée du prêt. Néanmoins, ce type de solution reste une option plus coûteuse encore que les prêts suivants.
- Le prêt relais sec prend la forme d’une avance de la banque, à la hauteur du montant du bien que vous souhaitez acheter. Cette option vous permet de ne pas avoir à verser d’emprunt supplémentaire. L’emprunteur rembourse donc les intérêts jusqu’à la vente de votre bien précédant. Cette solution vous avantagera dans le cas de l’acquisition d’un logement plus petit.
- Le prêt relais acquisition est, contrairement au prêt relais sec, avantageux lorsque vous optez pour un bien plus grand que le précédent, et que les coûts sont supérieurs à la valeur du logement. Le prêt relais acquisition fonctionne donc avec deux prêts, soit un prêt bancaire classique ainsi qu’un prêt relais. Ce prêt permet donc de tout regrouper en ayant une seule banque et une seule mensualité pour l’ensemble de vos crédits.
Dans tous les cas, un prêt relais se caractérise toujours par la nécessité d’être propriétaire du bien que l’on souhaite vendre. De plus, le montant de ce prêt relais doit correspondre à une partie de la valeur du bien mis à la vente. Finalement, le prêt ne peut être établi que sur une courte durée d’au maximum deux ans, avec un montant à la hauteur de 70% de la valeur du bien à vendre.
Quelles sont les conditions pour obtenir un prêt relais ?
L’obtention de votre prêt relais sera accordé ou non par la banque, en fonction de vos ressources financières. Il vous faudra donc justifier de la stabilité de votre situation financière pour être capable de prendre en charge le coût du prêt relais sans difficulté et ainsi avoir l’accord de la banque. Le taux d’endettement peut monter jusqu’à 38%. Le banquier évoluera votre capacité de remboursement en s’appuyant sur les tableaux d’amortissements de vos prêts en cours.
Les différents documents que vous devrez présentés sont les suivants :
- Le dernier avis d’imposition
- Le contrat de travail
- Les trois dernières fiches de salaire
Quels sont les risques d’un prêt relais ?
Si le prêt relais semble être la solution idéale pour ne pas avoir à vous soucier de la coordination vente/achat, il y a néanmoins plusieurs inconvénients. Premièrement, cette solution reste bien souvent coûteuse, même si cela varie en fonction du type de prêt choisi. En effet, ce prêt est plus cher qu’un prêt amortissable classique.
De plus, d’un point de vue financier, souscrire à un prêt relais s’avère être un crédit risqué. Cela dépend énormément des tendances du marché, le risque pouvant s’élever si le marché stagne. Le risque majeur est donc le suivant : ne pas réussir à vendre votre bien précédent et de fait se retrouver avec deux crédits sur le dos à l’issue de la durée maximum du prêt relais.
Conclusion
Finalement, même si cette solution peut être très avantageuse au niveau du timing, elle reste néanmoins risquée. Il semble donc préférable de s’assurer de vendre son bien précédent avant de s’engager sur l’achat de votre prochain logement.