Voici une question qui revient beaucoup chez les investisseurs immobiliers depuis quelques semaines : qu'en est-il de la bulle parisienne ? Beaucoup s'inquiètent de voir les prix chuter dans la capitale après y avoir investi récemment.
Les prix sur le marché immobilier sont régis par le système de l’offre et de la demande. Lorsque la demande est plus importante que l’offre les prix augmentent du fait d'une raréfaction des biens. A l’inverse, si l’offre excède la demande, les prix subissent une baisse. Grce à cette baisse des prix, la demande augmente. L'offre et la demande retrouvent ainsi un point d'équilibre.
Poussé par le dynamisme de l'Île-de-France et par les projets d'envergure tels que celui du Grand Paris ou des Jeux Olympiques de 2024, des perspectives radieuses se dessinaient à propos du marché parisien. Début 2020, c'est près de 13 arrondissements sur 20 où les prix au m2 dépassaient les 10 000 €.
Ainsi, quel avenir pouvons-nous dessiner pour le marché parisien ? Peut-on réellement parler d'une bulle parisienne à propos de l'immobilier au sein de la capitale ? On revient sur ces questions dans l'article qui suit.
Vers une explosion de la bulle parisienne ?
Les doutes sont aujourd'hui nombreux concernant le marché dans la capitale. Après plusieurs années consécutives de hausse des prix et un niveau de prix très élevé, le marché parisien devrait possiblement retrouver une certaine accalmie.
Qui dit baisse des transactions dit diminution des prix ! C'est le jeu de l'offre et de la demande. La baisse de fréquentation que va connaître la capitale cet été conjuguée à l’absence de clientèle venue du monde entier devrait impacter négativement les prix.
Certains experts tablent sur un repli des prix estimé entre 25 et 30 % dans la capitale. D’autres se veulent plus optimistes à propos de la résilience du marché parisien. En effet, la situation immobilière à Paris est unique en France, aucune ville ne dispose d'un marché immobilier aussi tendu.
Un article du Figaro nuançait cette spéculation autour d'une baisse des prix à Paris. En analysant les prix médians constatés sur les annonces, "aucun impact lié à la crise sanitaire en cours" semble se dessiner à travers les prix. Les prix à Paris ont ainsi suivi leur trend de croissance en mars en atteignant un niveau moyen de 12 200 €/m2.
Le haut de gamme épargné
Comme l'expliquait le directeur du groupe Daniel Féau, spécialiste de l'immobilier de luxe dans la capitale, le marché haut de gamme parisien ne devrait pas s'effondrer.
Charles-Marie Jottras se veut en effet rassurant. Selon lui, “le marché parisien présente une offre déficitaire par rapport à la demande”. Les prix devraient ainsi stagner ou connaître une légère baisse qui ne sera pas supérieure à 5%.
La rareté des biens disponibles à la vente rend ce marché ultra tendu et ce même avec une baisse de la demande pour ces biens. Comme nous l'évoquions dans cet article, sur le marché premium, une partie des transactions se font déjà en Off Market à Paris.
L'émergence du Off Market est une preuve supplémentaire de l'attrait de la capitale. C'est ainsi qu'avant crise, des biens à plusieurs millions d’euros se négociaient en moins de 72 heures.
Pour d'autres, il ne faut tout simplement pas parler de bulle à propos du marché parisien. Le marché au sein de la capitale est simplement un marché d’utilisateurs et il n'y a pas de spéculation. En effet, les avis divergent sur cette question, nous aurons la réponse d'ici quelques mois...