Achat d’une résidence secondaire, besoin d’espace, déménagement, exode urbain… beaucoup de Français ont pensé à changer de lieux de vie durant ce confinement. Il est vrai que les maisons à la campagne ou aux bords de mer étaient très enviable. Mais qu’en est-il réellement ? Les rêves sont-ils devenus réalité avec le déconfinement ? Quel bilan tirer de ce premier semestre 2020 dans le secteur immobilier ?
Un marché en pleine croissance stoppé net par le confinement
Dans le sillage de l’année 2019, l’année 2020 promettait de beaux records. L’immobilier avait connu dans les premiers mois une croissance de 7%. A ce rythme, le record d’1,07 millions de ventes effectuées en 2019 allait être largement dépassé. Mais le 13 mars 2020, le marché immobilier s’est retrouvé soudainement immobilisé. Le confinement a de fait eu un impact important sur les ventes en cours et qui aurait pu se concrétiser entre mars et mai. Sur la période janvier-mai, le nombre de transactions était inférieur de 27% à cette même période en 2019. Un chiffre qui pourrait donner le vertige aux agents immobiliers. Heureusement, la fin du confinement a également signé la reprise du marché. Une bonne nouvelle donc pour le secteur immobilier!
Déconfinement : le rebond du secteur immobilier
Selon une étude de Century 21, publiée début juillet, la reprise est bien là ! Premier indice : la fréquentation de leur site. Alors que celle-ci avait chuté de 50% durant le confinement, le site a enregistré un record de fréquentation en mai avec une progression de 10% par rapport à 2019. 3,1 millions de visiteurs se sont ainsi rendus sur leur site.
Des prix en hausse
Et cette reprise est également marquée par des prix qui continuer de grimper. On constate effectivement une hausse des prix de 3,1% pour les appartements et 2,3% pour les maisons. En moyenne, le mètre carré atteint respectivement 3 638 € et 2 160 €.
Et Paris n’échappe pas à cette hausse. Surprenant non ? Durant le confinement, peu nombreux étaient les Français qui rêvaient d’un appartement parisien… mais finalement Paris attire toujours autant. Au premier semestre, le prix moyen a augmenté de 7,4% et s’établit désormais à 10 670 € du m2. Le changement à Paris « avant et post Covid » provient surtout du type d’acheteur. Les investisseurs ont effectivement été refroidis par la baisse du tourisme international craignant des mois à venir difficile pour la location touristique.
On retrouve donc davantage de ménages dans les acheteurs parisiens : 63,5% contre 57% en 2020. De fait, la surface moyenne des ventes a augmenté de 10 mètres carrés et la transaction moyenne s’établit désormais à 547 000 euros.
Les marges de négociation ont chuté à 5,1% au premier semestre 2020 contre 5,6% en 2019. Cela s’explique notamment par une demande très élevée et des octrois de crédit plus difficiles. Les acquéreurs sont en effet plus réticents à renégocier leur prêt avec leur banque au risque que voir leur emprunt refusé.
Peu d’exode vers le littoral ou la campagne
Finalement, on ne constate pas d’exode de Parisiens vers la campagne ou la mer. Certaines régions comme le Nord de la Bretagne, l’Aisne ou le bassin d’Arcachon sont particulièrement attractives. Toutefois « l’afflux de Parisiens reste marginal ».
De même, la requête « maison de campagne » a progressée de 156% mais on n’assiste à aucune augmentation des transactions de ce type de bien. Les résidences secondaires n’ont représenté que 4,3% des transactions depuis le déconfinement.
Les maisons secondaires semblent donc demeurer un rêve… inaccessible ou qui mérite davantage de réflexion. Les mois à venir nous le diront !
En conclusion, Laurant Vimont, Président de Century 21, nuance cette vive reprise du marché immobilier qui « a redémarré le 11 mai comme si rien ne s’était passé » par la nécessité de rester vigilant sur la conjoncture économique et le taux de chômage qui pourraient avoir des conséquences sur le secteur immobilier.
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